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Hip hop à Conakry |
« Huit ans après la guerre civile au Congo, je reviens pour la première fois sur les lieux de mon enfance. Je me laisse aller, je marche sans trop savoir où je vais. J'observe, j'enregistre et partout un seul constat : les rues, les bâtiments, le chemin de fer et les écoles sont dégradés, rien n'échappe à ce spectacle de désolation. Combien d'emplois perdus depuis cette guerre ? Qu'est-ce qu'un pays qui corrompt la jeunesse et engendre la violence dans les rues ?
Je sors mon appareil photo, et je me souviens. Les murs des bâtiments criblés d'impacts de balles servent d'exutoire, les gens y inscrivent leurs peurs et surtout le souhait de ne plus jamais revivre ce dur moment de l'histoire congolaise. »
Baudoin Maouanda