La série « Train n 6 » est née dans un élan d’euphorie documentariste, le plasticien que je tends à être s’est épris d’une quête absolue du quotidien. La captation du réel est devenue une nécessité qui ne me quittait pas, et plus particulièrement dans ce train n 6, cet espace mouvant où des gens différents s’entremêlent pour partager un espace temps, cet espace où l’intime et le public coexistent et tendent vers un avenir commun.
Ces clichés, pris lors de plusieurs allers-retours entre ma région du sahel tunisien et la capitale Tunis, présentent la ville sans la montrer : elle est point de départ et point d'arrivée d'un itinéraire personnel ou l'acte de la captation devient une seconde peau pour le voyageur que je suis. On est face à des visages furtifs, à des inconnus, à des lieux désertés ou presque, à des amas de gens,...
On déplace ce quotidien de son contexte pour migrer vers une plasticité familière et singulière à la fois.
Fakhri El Ghezal